Le paradoxe de Fermi est en fait une grande question : « où sont-ils ?».
Une des réponses possibles est évidemment : « ils n’existent pas, nous sommes seuls. ». Répond alors immédiatement l’angoissante « mais pourquoi serions-nous les seuls dans l’univers ? ». Une autre réponse envisageable est : « ils sont peut-être là, mais désespérément trop loin. »
Le nombre de sous-entendus dans ces questions est fascinant, ne serait-ce que dans toutes les étapes nécessaires à l’apparition d’une vie intelligente, aux problèmes scientifiques et économiques pour qu’elle nous rende visite, et dans les implications pour notre avenir si effectivement, il n’existe aucune vie intelligente assez près pour venir nous voir. Ajoutons les difficultés de reconnaître les ETs.
Principe
Le paradoxe de Fermi se résume ainsi :
- supposons une espèce intelligente capable de développer le vol interstellaire ;
- ne supposons même pas qu’elle soit capable d’atteindre des vitesses relativistes : les voyages interstellaires réclament donc des siècles (de tels voyages semblent à notre portée un jour) ;
- supposons que chaque système solaire colonisé prenne son temps et n’envoie des vaisseaux vers d’autres étoiles qu’après plusieurs centaines d’années (le temps de coloniser, construire une économie, exprimer à nouveau le besoin de migrer) ;
- alors, même à cette allure d’escargot, en quelques millions d’années cette civilisation se sera répandue dans toute la galaxie (200 à 400 milliards d’étoiles réparties sur un disque de moins de 100 000 années-lumière de diamètre, et la plupart ne doivent pas abriter de planète intéressante) ;
- or notre galaxie a une bonne dizaine de milliards d’années d’existence (strict minimum), ce qui représente plusieurs fois la durée nécessaire à l’apparition de l’intelligence sur Terre ; donc la conquête d’une galaxie s’effectue en un clin d’œil à l’échelle galactique et même à l’échelle de l’évolution d’une planète ;
- mais, apparemment, les extraterrestres ne sont pas venus s’installer chez nous, ils ne nous ont pas contacté, nous ne voyons aucun phare stellaire, nous ne captons aucune émission, bref il n’y a aucune manifestation de leur présence ;
- donc : « où sont-ils ??? » ... et « pourquoi serions-nous seuls ? »
La fameuse équation de Drake tente de fournir une estimation du nombre de civilisation dans la galaxie. Selon le choix des paramètres, elle peut fournir un nombre entre 1 (nous) et des millions. Ce qui ne nous avance guère mais pose au moins le problème de tous les facteurs impliqués : nombres d’étoiles et planètes favorables à la vie, probabilité d’apparition de la vie, de son accession à l’intelligence, bien sûr, mais aussi la durée de vie d’une civilisation avant son éventuelle disparition...
Les solutions au paradoxe
Comme tout paradoxe, celui de Fermi se résoudra par la révélation d’une erreur dans un de ses présupposés. On peut penser à de très nombreuses possibilités pour expliquer l’absence de visiteurs extraterrestres alors qu’ils sont censés pulluler. Certaines sont hautement discutables, voire fausses si on réfléchit. D’autres sont simplement spéculatives. Certaines ne font que reculer d’un pas, et ne résolvent en fait pas le paradoxe.
La liste suivante est non exhaustive. Je serai heureux de compléter par toute idée des gens passant sur cette page. Je me retiens de commenter en détail chaque option, il y aurait matière à un livre, et j’ai bien l’intention de creuser quelques points sur ce blog.
1) Nous sommes vraiment seuls
- La Terre est la seule planète qui abrite la vie :
- La combinaison de la position par rapport au soleil, de la composition atmosphérique, de celle du sol, de la gravité, du puissant champ magnétique protecteur, du bouclier anti-météorites qu’est Jupiter, de l’effet stabilisant d’une Lune hypertrophiée, etc., etc... est unique et seule capable de créer la vie.
- Même dans des conditions identiques, la probabilité d’apparition de la vie est infime.
- La Terre est seule à ne pas posséder un poison quasiment universel.
- Notre coin de la Galaxie est privilégié et le reste est moins stable, moins accueillant.
- La vie est courante mais l’intelligence rarissime :
- La vie complexe (au-delà des bactéries et autres organismes unicellulaires) est rarissime. (Se rappeler que la vie animale relativement évoluée comme nous la connaissons n’existe pas depuis plus d’un demi-milliard d’années alors que la vie prospère depuis 4 milliards.)
- L’évolution vers l’intelligence est un accident. Elle ne voit que la lutte pour la survie des individus, et ne mène pas forcément à des espèces aussi complexes que nous. Des espèces comme les dinosaures pourraient dominer la planète des centaines de millions d’années sans forcément pouvoir accéder à l’intelligence à cause de contraintes biologiques, et resteraient piégées dans leur « maximum local ».
- L’évolution vers l’intelligence nécessite en général plus de temps que la durée pendant laquelle une planète est habitable.
- Plus généralement, l’apparition d’une vie complexe, puis intelligente, nécessite un savant mélange de stabilité et de phénomènes catastrophiques qui « redistribuent les cartes » assez souvent mais pas trop.
- L’évolution vers l’intelligence est la cause de l’extinction systématique d’une espèce voire de son écosystème entier (voir plus loin).
- Il y a une intervention quasi-divine :
- Dieu (ou un quelconque équivalent créateur de l’Univers) a créé le monde avec une humanité solitaire.
- La Matrice où nous vivons est conçue pour que l’humanité soit seule (du moins dans son coin de l’univers).
- L’Histoire a été remaniée pour en supprimer toute autre espèce intelligente (cf la Fin de l’Éternité d’Asimov).
- Principe anthropique : puisque nous existons, et qu’il n’y a pas de raison que nous soyons plus privilégié qu’une autre civilisation, et que nous ne voyons aucun extraterrestre, cela signifie que la vie est rarissime. Dans ce cas, pourquoi y aurait-il d’autres civilisations tout près ?
Le simple fait que nous soyons là implique que l’univers est assez hospitalier pour nous, y compris dans son absence de civilisations prédatrices, donc peut-être de civilisations étrangères tout court (probablement...).
2) Nous ne sommes pas seuls mais le contact est improbable.
- L’intelligence est rare et les distances entre civilisations trop longues pour espérer qu’elles se rencontrent avant des milliards d’années.
- Les distances interstellaires sont en pratique infranchissables, et les communications entre civilisations difficiles voire impossibles.
- Les autres intelligences nous sont à jamais étrangères, et nous n’arriverons même pas à les reconnaître.
- La vie sous la forme que nous connaissons est une aberration et nous empêche de reconnaître les autres intelligences (qui sont des ondes sentientes ou des pierres philosophes, ou raisonnent à des échelles de temps tellement différentes que la reconnaissance est impossible).
- Elles utilisent toutes des technologies et philosophies étrangères les unes aux autres.
- L’intelligence est courante, mais pas la civilisation technique.
- L’apparition d’une civilisation scientifique et technique comme la nôtre est rarissime, les autres chassent, philosophent ou prient toute la journée sans dépasser le stade protohistorique (comme auraient pu le faire des dinosaures intelligents).
- Les intelligences maritimes (comme les dauphins) sont matériellement incapables de développer une civilisation technique.
(Mise à jour de 2011 : Lu récemment un article expliquant que le système solaire est plus riche que la normale en métaux lourds, grâce à une origine dans les ruines d’une supernova ; or ces métaux lourds augmentent la radioactivité et donc la chaleur interne des planètes, forçant l’évaporation de l’eau : sans cela la Terre serait une planète-océan, sans animaux terrestres ). - Plus généralement, la combinaison pied/main/terre ferme/intelligence est propre à l’homme.
- Même évoluée, aucune autre civilisation n’a réussi à dépasser le stade de la civilisation esclavagiste qui bride tout progrès technique.
- Seul l’homme s’intéresse à l’espace et aux étoiles. Il se pourrait qu’il soit le seul à les voir (des taupes, des dauphins, des fourmis... penseraient que le monde est fini).
3) Une civilisation ne colonise jamais une grande fraction de la galaxie ni ne communique bien loin.
- Il est matériellement impossible à une civilisation de s’étendre loin de son système solaire :
- Les distances interstellaires sont trop grandes pour pouvoir les franchir à des vitesses non relativistes, et les vitesses relativistes sont impossibles à obtenir en pratique.
- Le vol interstellaire offre des obstacles inconnus en plus des distances incommensurables et du temps de voyage.
- Aucune civilisation capable de vol interstellaire n’arrive à maintenir une dynamique d’expansion pendant les centaines de milliers d’années que nécessite la colonisation d’une part importante de la galaxie.
- Toute expansion galactique implique la fragmentation d’une civilisation, des conflits voire des guerres, qui causent sa perte.
- Les contraintes économiques (qui découlent des contraintes physiques et matérielles universelles) rendent la colonisation d’autres systèmes solaires impraticables (difficulté de terraformation, délais, etc.). Le coût faramineux de la conquête spatiale ne se justifierait jamais, sauf crise interne (démographique, guerre...) qui soit mènerait à la fin de la civilisation avant, soit serait résolue avant que la conquête soit sérieusement entamée et économiquement soutenable. (Le cas se présente déjà chez nous : la conquête de la Lune est fille de la Guerre Froide, et nous n’y sommes pas retourné.)
- Les civilisations ne cherchent pas à s’étendre dans la galaxie :
- Seuls les hommes ont une réelle envie d’aller coloniser toujours plus loin. Comme la Chine de la Renaissance et d’après, la plupart des civilisations se contentent de se regarder le nombril.
- Quand une civilisation arrive au niveau technologique permettant le voyage interstellaire, elle a forcément perdu le dynamisme et le goût de l’expérimentation — sinon elle se serait autodétruite plus tôt.
- Avant même de conquérir les étoiles, chaque civilisation découvre un jour d’autres univers plus accessibles qui l’en détournent :
- les mondes virtuels (World Of Warcraft n’est qu’un début, et l’expansion de ces mondes ne dépend que de l’énergie disponible) ;
- les univers parallèles (cf Demain les chiens de Clifford Simak) ;
- d’autres mondes au sein même de son système solaire (ibid.).
- Les communications intergalactiques par radio ou autre moyen sont impossibles (noyées dans les parasites...).
4) Les civilisations sont mortelles et ne durent pas assez longtemps.
- Toute civilisation finit par se détruire elle-même, sinon sa planète, dans une crise de croissance :
- L’expansion démographique incontrôlée mène à des crises économiques fatales par manque de ressources, voire des guerres.
- L’apocalypse atomique a forcément lieu à une époque ou une autre (pour notre part, nous avons évité la IIIè Guerre Mondiale, mais une guerre atomique reste plausible).
- Des armes bactériologiques trop radicales sont forcément utilisées dans une guerre, voire involontairement.
- Aucune civilisation n’arrive à atteindre un niveau de sagesse collective assez rapidement avant que les armes de destruction massives ne soient accessibles à des fous (sommes-nous encore à l’abri ?).
- (Ajout de 2011) Une civilisation qui découvre l’informatique, la robotique… se repose trop vite dessus et fatalement arrive un pépin qui fait s’effondrer cette civilisation :
- cette informatique se retourne même contre ses créateurs (l’option Skynet) ;
- au mieux les humains ou extraterrestres deviennent technophobes ; au pire ils disparaissent.
- Les perturbations de l’écosystème planétaire lors de la croissance sont à terme fatales à toutes les civilisations avant qu’elles puissent quitter leur système solaire.
- Toutes les civilisations épuisent leur planète avant d’avoir réussi à atteindre le stade interstellaire, et ne peuvent progresser plus loin.
- Toute civilisation qui survit à sa crise de croissance à l’ère industrielle finit alors par sombrer dans l’hédonisme, le confort, la paresse, sans forcément que ce soit assimilable à une décadence — toujours est-il qu’elle ne se donne alors pas la peine d’explorer la Galaxie.
5) Les civilisations ne peuvent cohabiter.
- Scénario Independance Day : la première civilisation apparue dans la galaxie se pose en prédatrice, par nature, besoin ou précaution, et, favorisée par son avance technologique, élimine toutes les autres qui pourraient lui faire de l’ombre (violemment ou subtilement), ou du moins les empêche de quitter leur planète.
- Le scénario des machines autoréplicantes de Von Neumann est inquiétant : tôt ou tard, une civilisation assez évoluée crée une espèce de machines capable de se reproduire toutes seules à partir des ressources des planètes rencontrées.
Elles peuvent servir d’avant-garde pour l’exploration, mais le taux d’accroissement forcément gigantesque de ces machines implique qu’une fois lâchées dans l’espace libre elles éradiqueront toute concurrence, c’est-à-dire toute civilisation (et éventuellement celle qui leur a donné naissance).
- Plus généralement : les civilisations qui se manifestent (en se répandant, en émettant inconsidérément des ondes radio...) tombent victimes des prédateurs ci-dessus ou d’un autre danger quelconque ; les autres se terrent. La vie intelligente n’est pas forcément rare, mais elle est cachée.
- La dernière guerre galactique (éventuellement au sein d’une seule espèce) a ramené toutes les civilisations au stade préindustriel, ou pire :
- Nous sommes la dernière espèce intelligente de la galaxie.
- Les espèces précédentes ont été annihilées et nous faisons partie de la vague suivante des nouvelles civilisations, dont aucune ne s’est encore répandue très loin dans la galaxie.
- Notre développement a été inhibé jusqu’à la disparition de l’espèce précédente.
- (Ajout de 2011) Ceci peut être un cycle qui se répète tous les quelques milliers d’années dans chaque coin de la Galaxie, garantissant que l’espace ne sera jamais bien rempli, ou qu’une civilisation a une forte probabilité d’être la seule dans un certain espace, puisque le vide se fait très vite au-delà d’une certaine densité.
6) Le « zoo spatial »
- Nous ne sommes pas seuls, mais les extraterrestres s’interdisent de nous rencontrer.
- Les communications sont bloquées et interdites.
- Notre espace proche est délibérément protégé de toute manifestation apparente extraterrestre.
- Les rencontres du IIIè type avec des explorateurs ou des touristes arrivent de temps à autre (OVNI) mais nous semblent tellement extraordinaires que nous n’y croyons pas.
- Ils nous étudient de loin jusqu’au jour où nous serons :
- civilisés et fréquentables ;
- trop dangereux pour être tolérés plus longtemps ;
- en train de nous suicider collectivement ;
- bons à manger.
- Ils n’ont pas besoin de venir jusque sur Terre pour nous connaître. Un télescope à des années-lumière peut suffire pour tout savoir sur nous.
- Et chaque civilisation se contente de regarder ainsi les autres (ce qui permettrait d’ailleurs de communiquer) sans investir dans les voyages interstellaires.
- Le refus des extraterrestres de communiquer peut s’expliquer de mille façons :
- Ils nous protègent contre des influences qui nous détruiraient si nous les rencontrions trop tôt.
- Ils ont peur d’espèces encore immatures comme la nôtre.
- Ils nous « élèvent » en dirigeant à un degré ou un autre notre évolution (hypothèse 2001), ou pas du tout, en attendant de voir ce que cela donnera.
- Ils se contrefichent d’espèces inférieures comme la nôtre (de la même manière qu’un humain ne cherche pas à communiquer avec des fourmis).
- Nous sommes dans une « réserve » protégée en attendant que nous grandissions.
- Ils jouent avec nous comme nous comme dans un jeu vidéo (comme dans un Populous ou un Sim City géant).
7) Ils sont là (en tout cas pas trop loin) et nous ne les voyons pas.
- (Hypothèse paranoïaque) Les « petits gris » dirigent déjà notre monde en sous-main.
- Éventuellement, plusieurs factions d’une « guerre froide » cherchent à mettre la main discrètement sur notre planète.
- Ils sont là et ce sont les dauphins (hypothèse défendue dans le Guide galactique de Douglas Adams), les baleines à bosse (cf Star Trek), les chats et les chiens (Cats & Dogs), les colonies de fourmis ou termites, des rochers à la perception trop lente pour nous, etc.
- Ils sont passés alors que nous n’étions pas encore là, et n’ont même pas laissé de poste d’observation.
- Les communications entre civilisations nous sont inaccessibles :
- Elles utilisent des technologies encore inconnues. Le SETI écoute les ondes radio de la même manière qu’un Indien chercherait les signaux de fumée des Blancs sans reconnaître un fil télégraphique.
- Elles sont indiscernables d’un bruit car trop bien cryptées/compressées.
- Pour économiser l’énergie elles sont focalisées sur leur cible, et nous ne pouvons pas les capter.
- Les manifestations « macroscopiques » des extraterrestres nous sont masquées :
- Nous interprétons comme artefacts naturels des chefs d’œuvre d’ingénierie interstellaire (supernovas, quasars...).
- Une civilisation assez évoluée économise l’énergie et réduit donc sensiblement ses émissions sur toutes les longueurs d’onde (une sphère de Dyson masque même une étoile — (Ajout de 2011) quoique certains cherchent les émissions infrarouges que la sphère doit forcément émettre).
- Les civilisations se cachent pour éviter d’être repérées par d’autres espèces éventuellement agressives.
8) Ils sont déjà là, et c’est nous.
- La panspermie est le moyen choisi par la première civilisation intergalactique pour se répandre dans l’univers.
- Nous sommes ces fameuses machines de von Neumann, dont les plus efficaces fonctionnent à base d’ADN.
- Nous sommes les descendants d’une entité de colonisation.
- Nous avons colonisé ce monde en adaptant notre biologie à celle dominante, ce qui explique notre apparente proximité avec le reste du monde.
- Nous avons pris possession des cerveaux de la première espèce capable de les accueillir.
- Les extraterrestres ont pris la place de dieux ou de rois autrefois, et ont dominé le monde ; ils ont disparu mais nous ont laissé les bases de la civilisation.
9) Problèmes fondamentaux rendant le paradoxe insoluble
- Nous ne connaissons pas grand-chose en-dehors de notre civilisation sur notre planète, et nous manquons d’informations pour faire autre chose que des hypothèses. Après tout, notre vision de l’univers change tous les siècles...
- Parler des motivations d’extraterrestres à la biologie et à la culture totalement étrangères, possédant plusieurs millions d’années de civilisation d’avance sur nous, est pour le moins présomptueux.
Plusieurs options peuvent se cumuler. Par exemple, l’intelligence peut être effectivement rarissime dans la Matrice qui abrite notre univers, lui-même conçu comme boîte de Pétri géante par une intelligence qui a ensemencé notre planète par son propre ADN, la dirige en sous-main, et a ajouté quelques machines de von Neumann prédatrices pour éliminer les rares autres civilisations qui ne se seraient pas auto-détruites.
27 réactions
1 De vpo - 11/06/2008, 01:32
Il y a longtemps, j'ai lu un bouquin de vulgarisation scientifique d'Asimov.
Il tentait d'expliquer comment calculer la probabilité d'avoir une espèce vivante ailleurs, puis intelligente, puis capable de produire des outils, etc...
J'avais apprécié le livre car il expliquait toujours pourquoi il prenait une hypothèse, et en quoi on pouvait contester son choix (enfin dans mes souvenirs, je devais avoir dans les douze ans, donc pas sûr que j'étais capable de démonter tous ses arguments).
En gros (d'après mes souvenirs + mes propres commentaires):
1/ On considére que la vie c'est à base de matière organique.
1bis/ Le cycle du carbone est pratique. CO2/02 sont des gaz : plus pratique que un cycle oxygènre / silicium: Silice (SiO4) qui est un solide!!! MAis bon, y a bien des bactéries qui marchent aux sulfures...
2/ Donc avoir de l'eau liquide ça peut aider (même si on peut imaginer du méthane liquide comme sur je ne sais plus quel satellite de Jupiter: Io? Europe?) -> d'où conterinate sur la taille de l'étoile / éloignement de la planète. La géante qui crame tout très vite semble donc un chois hasardeux :-)
3/ Le champ magnétique terrestre nous protège de beaucoup de rayonnements destructeurs de la mtière organique
4/ La Lune joue un rôle stabilisateur de l'orbite terrestre.
Mouauis, sais pas si c'est vraiment recevable ça comme argument. PAr contre, c'est sûr que ca peut faire une base pour aller plus loin, et comme c'est visible à l'oeil nu ça peut donner envie à une personne un peu curieuse de se dire "et pouruqoi que je n'irai pas sur la caillasse que je vois toutes les nuits dans le ciel?"
5/Il constate que il y a eu chez nous compétition entre les éspèces et c'est clair que si les dinos ne s'étaient pas pris une météorite en pleine poire, est-ce que les mamiféres auraient prospérés?
(La haine pour les oiseaux : descendant de dinosaures et ils se font bouffer par des chats :-)).
6/ Et l'évolution n'est pas synonyme de complexification des êtres vivants au fur et à mesure que le temps passe : des extinctions massives la Terre en a connu.
7/ Ensuite admettons, y a enfin une espèce intelligente. Il lui faut aussi des mains / mandibules / etc... pour faire des outils. Et là encore, la terre ferme, c'est plus pratique que l'océan. PAs de chance Flipper.
8/ Ensuite il faut inventer au moins la radio pour émettre un signal dans l'espace à la vitesse de la lumière.
Ce qui va prendre, comme le fut du canon pour refroidir, un certain temps!
9/ Inversement, si on écoute un signal électromagnétique qui n'est pas du bruit encore faut-il écouter la bonne fréqence (et que le rapport signal/bruit ne soit pas trop pourri)
10/ Et la on ne parle pas d'aller dans l'espace, en emportant bouffe, oxygène (ou tout autre truc utile à la survie de l'ET ou de l'Homme) sans oublier les chiottes qui ne tombes pas en pannes.
D'où conclusion de ce brave Isaac (Asimov pour ceux qui ont décroché): sans partir dans des suppositions hasardeuses (du genre guerre galactique, réplicateurs qui trucident les autres éspèces, Dieu, Murphy :-), etc...) la vie est très proablement un truc très très rare. Et vue la taille de l'univers, 2 sources de vies intelligentes capables d'émettre et d'écouter des signaux dans l'espace doivent se situer tellement loin que notre soleil nous aura peut être englouti avant que nous ayons le signal :-)
Vincent le murphyprosien
ps: Tu excuseras mes fautes de frappes à cette heure tardive alors qu'en plus demain (enfin dans quelques heures) je bosse et que je vais être carbonisé.
2 De Le webmestre - 12/06/2008, 18:55
@vpo : Je n’ai pas le temps de causer de chaque point en détail, mais sur le fond on peut reprocher au raisonnement de vouloir reproduire la vie intelligente telle que nous la connaissons. Et c’est là qu’en général l’homme se révèle moins imaginatif que la nature. Par exemple, un poulpe (c’est futé, un poulpe !) pourrait très bien inventer l’outillage avec tous ses bras, pas besoin de terre ferme. Les dinosaures auraient pu évoluer vers une espèce intelligente (mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? l’auraient-ils fait ? les mammifères ont quand même attendu eux aussi 65 millions d’années). La radio, c’est long à inventer pour un homme, mais géologiquement instantané une fois lancée la civilisation (même pas 10 000 ans). Etc.
3 De J.F. Clet - 27/10/2008, 16:47
Et si le "paradoxe de Fermi" n'était qu'un tour de passe-passe dialectique ?
"— Tous les phénomènes physico-chimiques, biologiques, sociaux… observés sur Terre peuvent se produire n' importe où dans l'Univers.
— D'accord; les lois physiques sont les même partout.
— Donc, en d'autres endroits, ont pu se former des planètes, la vie y apparaître, laquelle devint intelligente, créa des civilisations qui développèrent des techniques (machines thermiques, énergie atomique, informatique, satellites artificiels…)
— Incontestable : nous en avons l'exemple sous les yeux.
— Notre civilisation s'apprêtant à conquérir la Galaxie, pourquoi les "autres", apparus quelque millions d'année avant nous (rien, à l'échelle cosmique) ne nous ont-ils pas déjà envahis?"
— ..."
STOP : Oui, nous avons la preuve qu'une planète habitable peut se former, que la vie y devient intelligente et développe une civilisation technique….
Cette preuve, c'est nous !
Mais nous n'avons aucune preuve que notre civilisation se répandra jamais dans la Galaxie (et vu l'état actuel des finance mondiales, c'est mal baré).
Le paradoxe de Fermi repose sur le postulat invérifiable de la colonisation galactique, une hypothèse de pure science-fiction, mise sur le même plan que des théories cosmologiques, biologiques etc…
"Les arbres ne poussent pas jusqu'au ciel."
Les civilisations non plus
Jean-François Clet
4 De Le webmestre - 27/10/2008, 20:32
@J.F.Les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel car la gravité finit par les rattraper. Mais l’homme sait déjà s’en dégager. Pourquoi serait-il impossible (ou tellement rare qu’aucune civilisation ne l’a encore apparemment fait dans notre galaxie) d’aller vers d’autres étoiles ? Il y a plusieurs raisons imaginables, quelle est la bonne ? Repli sur soi systématique, inutilité de la conquête, ou autodestruction ? C’est là la vraie question.
5 De Jean-François Clet - 04/11/2008, 23:46
Ce qui pousse(rait) une civilisation à "conquérir la galaxie", c'est un esprit d'aventure, une volonté d'affirmation de sa force (pour ne pas dire: virilité) et un orgueil menant à vouloir se mesurer à l'infini...
Si les Étatsunidaméricains ont envoyé un homme sur la Lune, c'est pour montrer aux Soviétiques qu'il avaient la plus grosse fusée.
Tout ceci est bien infantil....
Une civilisation adulte aura surement mieux à faire qu'à envoyer quelques troufion(e)s dans l'espace pour que, peut-être, leurs lointains descendants tentent de gré ou de force de coloniser un hypothétique astre pas trop hostile.
Et imaginez que la planète visée ait déjà des habitants : Quel dilemme ! Coloniser (donc asservir) la population locale, ou repartir vers une mort presque certaine?
Il apparaîtra surement une morale considérant la conquète spatiale comme un crime contre les "humanités", alors que sur la Terre il y aura encore tant de problèmes à résoudre: éducation, restauration de l'environnement, lutte contre les maladies et prolongation de la vie humaine (en quantité et qualité), lutte contre la pauvreté et le sous-développement, désarmement et instauration d'une culture de Paix, développement d'énergies renouvelables, ....
Nous laisserons à nos enfant assez de problèmes à résoudre pour qu'ils aient autre chose à faire qu'à embêter les étoiles.
J. F. Clet
6 De Le webmestre - 05/11/2008, 07:56
@J.F. : Infantile ? La découverte de l’Amérique était tout sauf infantile, une opération farouchement commerciale. La conquête de la Lune s’est effectivement plus apparenté à un concours sur qui a la plus grosse. (Ce qui me fait penser qu’avoir un satellite de cette taille (ce qui est exceptionnel) pourrait aussi jouer car c’est une cible « accessible », première marche de la conquête que toutes les civilisations n’auraient pas. Serait-ce même critique dans le développement de la science astronomique ?)
Une civilisation adulte... peut faire des projets à très long terme. Dans deux siècles nous aurons soit fait sauter le monde soit résolu la plupart des problèmes que vous citez. Pourquoi alors ne pas commencer la conquête de la galaxie ?
7 De Jean-François Clet - 14/11/2008, 15:59
Un marchepied, oui, mais il n'y a pas de confiture au dessus de l'armoire!
La Lune est une bonne première marche pour la conquête spatiale, mais elle ne permet pas encore d'atteindre de planète "immédiatement utile" pour l'humanité (Mercure, Mars et Vénus sont pour l'instant inhabitables, le reste, c'est soit des géantes gazeuses, soit des cailloux gelés).
Or, c'est maintenant que nous aurions besoin d'une planète de plus, si nous voulons poursuivre notre développement au rythme actuel…
http://terresacree.org/WWF.htm
http://www.actu-environnement.com/a...
http://www.demain-la-terre.net/+En-...
http://www.consoglobe.com/ac-etonna...
http://www.justiceplus.org/Il-faudr...
http://cdurable.info/Planete-Vivant...
http://www.futura-sciences.com/news...
Une condition pour qu'une civilisation puisse essaimer dans la galaxie est peut-être d'avoir deux ou trois planètes habitables dans son système stellaire.
Est-ce cosmologiquement possible?
J.-F. Clet
8 De Le webmestre - 15/11/2008, 11:33
@J-F : Plusieurs planètes habitables ? Chez nous, Vénus et Mars sont à la limite de la zone d’habitabilité, il s’en serait fallu de peu pour les deux (ou bien la Terre est une improbable exception, allez savoir...).
Mais je suis plus dubitatif sur la nécessité d’avoir plusieurs planètes habitables à portée. Soit nous savons maîtriser nos besoins, et la première planète suffit, soit nous ne savons pas, et nous flinguerions aussi les deux autres dans les deux siècles suivants. Comme on le voit en Suisse et au Japon, le manque de ressources n’est pas l’obstacle principal au développement ; au contraire l’abondance de ressources encourage au gaspillage alors que la vraie richesse vient du jus de cervelle et de la cohésion de la société.
Ajoutons le fait que déplacer une fraction notable de l’humanité d’une planète à l’autre est totalement illusoire vu le prix délirant du kilo sur orbite. Envoyer cinq cent millions de paysans sur une Mars habitable reviendrait cent fois plus cher que leur payer leur développement ici. On a fait quelque chose de ce genre lors de la colonisation de l’Amérique par l’Europe, mais l’économie était encore rurale, les distances et coûts étaient comparativement bien moins importants, et surtout l’échelle de temps plus étalée. Alors que nous devrons régler nos problèmes dans le siècle qui commence, ou jamais.
9 De louis - 13/01/2009, 21:24
Le paradoxe de Fermi n’a de sens, que dans notre imagination primitive, toutes les hypothèses qu’on peut émettre ne peuvent provenir que de nos connaissances actuelles, dire que des civilisations, ayant des millions d’années d’avance sur nous, au niveau de la conscience, aient toujours des besoins primaires, d’ expansion à tout prix, comme il est écrit dans les génomes des êtres vivants sur Terre, est une injure à l’ évolution même… Quand à l’expansion de l’homme dans le système solaire, il faut le voir comme une chose inéluctable, d’après nos dernières théories, il y a 60 000 ans, nos ancêtre seraient sortis d’Afrique pour aller conquérir cette planète, dans 10 000 ans, ses descendants laisseront des empreintes de sa civilisation, sur le plupart des planètes de ce système. Il faut juste s’ouvrir l’esprit, et se dire que les découvertes qui nous attendent dans les siècle à venir ne sont même pas accessible à notre imaginaire. Nos réflexions, nos notions, ne reflètent que nos acquis actuels…
Louis
10 De Le webmestre - 13/01/2009, 22:44
@louis : Oui, le paradoxe n’en est un que parce que nous ne comprenons pas quelque chose. Ce qui n’interdit pas de chercher justement la réponse, c’est comme ça que la science et la philo avancent.
Est-ce une injure à l’évolution de dire qu’une civilisation de millions d’années ne cherchera pas à s’étendre ? C’est au contraire le principe même de l’évolution, puisque celui qui ne s’étend pas laisse la place aux autres ! Mais si c’est le cas, la question revient : pourquoi ? Raison économique, expansion dans d’autres champs, etc.
11 De louis - 14/01/2009, 21:15
Oui, c’est le principe même de l’évolution sur terre, mais à l’échelle de la Galaxie, selon mon point de vue, si la vie procède de cette façon, les premières civilisations ne mettraient que tres peu de temps pour coloniser toute la Galaxie, et auraient étouffé toutes les autres intelligences émergentes, prenons un exemple sur la terre, si l’homo sapiens continue de dominer cette planète, il est certain que notre planète ne pourra plus jamais engendrer une autre espèce intelligente…
12 De Le webmestre - 15/01/2009, 20:23
@louis : Ce qui est valable pour la Terre ne l’est pas forcément pour la galaxie. Les premières espèces à coloniser la galaxie n’ont peut-être pas eu besoin/envie d’éviter l’apparition d’autres espèces. Voir l’hypothèse du zoo par exemple. Le paradoxe dit que nous devrions voir des traces (ne serait-ce que dans nos télescopes et radiotélescopes), pas forcément que chaque planète est couverte de la première espèce apparue. Même sur Terre, l’esssentiel de la planète est abandonnée à la nature (plus ou moins domestiquée) où nombre d’animaux inférieurs vivent leur vie. Sommes-nous alors l’équivalent des fourmis, ou les premiers/seuls de la Voie Lactée ?
13 De louis - 16/01/2009, 17:36
9) Problèmes fondamentaux rendant le paradoxe insoluble
Je crois que que cette théorie est la plus plausible, nos connaissances des mécanismes de la vie, ainsi que l’environnement qui nous entoure ne nous permet pas à l’heure actuelle, de nous poser cette question, car la réponse peut comporter des paramètres, dont notre logique de pensée n’a pas encore atteint, pour l’instant, tout ce que nous pouvons faire, c’est extrapoler à l’infini…
14 De louis - 16/01/2009, 18:20
pas forcément que chaque planète est couverte de la première espèce apparue. Même sur Terre, l’esssentiel de la planète est abandonnée à la nature (plus ou moins domestiquée) où nombre d’animaux inférieurs vivent leur vie.
Sur terre, à terme, tous les animaux qui existeront, le seront uniquement parce que l’homme les tolère, ou que leur niche de vie ne l’ intéresse pas ou n’ empiète pas sur le sien , le processus de la vie et de l’ évolution tel que la terre a toujours connu, n’existera plus…
15 De FrédéricLN - 24/01/2009, 19:06
Bonsoir, enchanté de découvrir votre blog (par le comapratif chômage de 2006). Beau billet et mine à romans de SF non encore écrits, bravo ! En particulier, je ne connaissais pas cette application du principe anthropique, très élégante (même si elle ne fait pas beaucoup avancer la recherche !).
16 De esser - 03/04/2011, 23:02
La conquête spatiale est un processus très long, au moins à l'échelle humaine, avec les techniques de voyage à vitesse inférieure à celle de la lumière.
Ces techniques présentes ou futures sont les seules que nous puissions envisager actuellement y compris sur un plan théorique irréfutable.
En supposant que nous arrivions au stade de l'exploration humaine d'autres systèmes, la lenteur du processus est peut-être supérieure au rythme de l'évolution de l'espèce.
Quelques millions d'années, c'est plus que suffisant pour transformer profondément une espèce, physiquement et mentalement.
Ceux qui finiront d’explorer une galaxie seront sans doute très différents de ceux qui ont commencé.
17 De Louis - 24/02/2012, 20:15
Peut être que le processus de l'expansion d'une vie intelligente à travers une galaxie demande bien plus de temps qu'on ne le pense
Jusqu’à présent, la notion de coloniser l'espace pour l'homme, est de trouver une planète tournant autour d'une étoile, ayant des propriétés qui puissent permettre à la biologie terrestre de vivre et de se répandre, mais nos dernières avancées technologiques nous suggèrent une autre vision de l'occupation de l 'espace.
En termes de ressources, d'espace et de 'facilités' d'implantations, les planètes d'un seul système stellaire peuvent permettre à une civilisation de prospérer pendant des milliards d'années avant qu'elle ait le besoin d' aller coloniser les étoiles les plus proche. A une dizaine d'année lumière de notre soleil, se trouve une trentaine d'étoiles... A supposer que nous arrivions à effectuer des voyages interstellaires, nous avons de quoi nous occuper pour des dizaines de milliards d'années si nous voulions coloniser uniquement les étoiles les plus proches...
18 De Le webmestre - 25/02/2012, 15:37
@Louis : C'est une possibilité, mais suppose que nous sachions freiner notre croissance.
La consommation énergétique humaine c'est environ 2 kW/habitant, soit 14 TW (1,4.10^13 W).
(cf http://www.econologie.com/la-consom...), en croissance exponentielle.
À supposer une modeste croissance continue de 1%/an (très optimiste vues les tendances actuelles, les économies étant mangées par les nouveaux besoins, et même en supposant une population à peu près stable), ça nous donne un facteur multiplicateur de 21000 tous les ans, soit 4 ordres de grandeurs.
L'énergie irradiée par le soleil, c'est 3,8.10^26 W si je lis bien Wikipedia, soit juste 13 ordres de grandeurs au-dessus de nos besoins : avant 4000 ans toute l'énergie du soleil ne suffira plus.
Et c'est déjà de l'énergie atomique, pas chimique comme pour le pétrole. On peut imaginer transformer tout le soleil en énergie pure (E=mc2), soit 2.10^30 kg transformés en 1,8.10^47 J = 5.10^43 Wh… qu'on ne fera qu'une fois, et qui ne suffirait qu'à alimenter 1 h l'humanité de l'an 12 000 ! (4 ordres de grandeur pour 1000 ans, hein…) (même s'il y a une erreur dans ces calculs rapides, ça ne changerait sans doute pas grand-chose sur le principe).
J'ai lu un article récemment là-dessus, il faudrait que je retrouve. Ça mériterait un billet, ça, tiens…
Bref, soit nous allons conquérir la galaxie (et on pourrait s'amuser à voir combien de temps suffirait à épuiser 10^11 étoiles à ce rythme), soit nous allons arriver à un plafond qui bridera notre croissance en terme d'énergie, donc de population puis d'avancée technologique notamment. On peut imaginer pas mal de scénarios, pas forcément catastrophistes, mais cela impliquera un changement total de nos mentalités. Mais en 1000 ans et même 100 il peut s'en passer des choses...
19 De J.F Clet - 06/01/2013, 00:08
Une hypotèse quand vaut une autre...
Que les intelligences extra-terrestres tiennent le suivant raisonnement:
"Puisque aucune civilisation étrangère à notre planète n'est venue nous visiter, c'est soit que toutes les civilisation disparaissent (pour une raison ou une autre) avant d'entreprendre la colonisation de la galaxie, soit que la colonisation de la galaxie est techniquement impossible, quelque soit le niveau de technologie. Dans le doute, n'essayons pas de conquérir la galaxie".
JF Clet
20 De Le webmestre - 06/01/2013, 11:19
@J.F Clet : Une civilisation arrivée à conquérir toute sa planète a forcément quelques-uns qui ont envie d'aller voir ailleurs (du genre Christophe Colomb). Si le voyage interstellaire n'est pas au final insurmontable, forcément un jour il y aura quelqu'un pour partir.
21 De egres - 01/04/2017, 13:14
salut
euh ...la Galaxie compte quelque ( c'est moins ...) 500 milliards d'étoiles ...n'est-il point ?
or, 400 centaines de milliards = 40 000 milliards ..
me trompé-je ?
sinon, faudra rectifier, merci !
22 De egres - 01/04/2017, 13:30
salut
je m'intéresse à la "chose" depuis un certain temps :
ma réflexion ?
- s'il faut quelque 6 ( ou plus) conditions restrictives à l'apparition de la vie ( intelligente ? )
et que chacune d'elles soit ( en moyenne ) de l'ordre de 1 pour 10 000 ( c'est peu à mon avis ...la probabilité d'une Lune est peut-être de l'ordre de 1 pour 1 milliard ou plus )
on arrive à une probabilité de l'ordre du nombre d'étoiles de notre Univers ( visible) = 1 pour 10 ^24 ( rappel c'est env.le nombre d'étoiules de notre Univers visible )
et donc, nous sommes bien seuls
23 De egres - 01/04/2017, 13:36
re
j'invite tout un chacun à organiser un voyage vers une exo-planète *** laquelle ?
le temps de vol ( voyage) se comptant en dizaines d'années ... quels moyens de survie ? ( traversée du "vide" pas si vide que ça....rendant, à ces vitesses-là, le moindre grain de poussière aussi destructeur qu'une locomotive lancée à 300 km/h )
en acceptant l'idée d'y aller à ... 1/10 ème de C ? ce qui est déjà pas mal ( et même assez utopique, n'est-il point ? )
24 De Le webmestre - 01/04/2017, 22:13
@egres: bien vu pour le nombre d'étoiles, et corrigé !
Il aura quand même fallu presque 9 neuf pour que quelqu'un repère l'erreur ! :-)
Pour les probabilités, c'est bien le problème : selon ce qu'on leur donne le calcul donne 0 ou des millions de civilisations. Mais si les probas sont infimes, pourquoi sommes-nous quand même là ?
25 De Philippe - 24/09/2017, 02:17
Il y a quand même un moyen de tenter de réduire certaines hypothèses.
En même temps qu'elle cherche de la vie sur Mars ou les satellites de Vénus ou Jupiter, La NASA a abandonné le CETI. Qu'elle est la logique ?
Ma question serait: quels seraient les moyens nécessaires pour détecter avec des bonnes chances de réussite, dans un rayon de 10, 100 ou 1 000 années lumière, une civilisation ayant une activité comparable à la nôtre ? Seraient-ils colossaux, techniquement inenvisageables, ou scientifiquement impossibles à ce jour ?
Bien sûr, les chances d'existence d'une telle civilisation aussi proche et aussi contemporaine sont, peut-être, minces. Mais la question n'est-elle pas jugée importante, au point de ne pas s'en préoccuper ?
26 De Philippe - 24/09/2017, 03:09
En réfléchissant à mon commentaire précédent (oui, j'aurais aussi pu le faire avant...), je me dis qu'une civilisation technologique existante en même temps que nous dans un rayon de 10 à 10 000 ans, statistiquement ça doit frôler les 0,000001% de chance sur un milliard, ou pas loin. Et même, en agrandissant la surveillance au rayon de la galaxie, le problème de la simultanéité pèse toujours lourdement.
Même à 120 000 ans de nous, ce qui n'est rien, ça voudrait dire que cette civilisation a existé quasiment en même temps que nous et ça c'est vraiment improbable.
Envisageons la durée de vie nécessaire à des civilisations pour qu'elles aient une chance raisonnable de devenir contemporaines. A moins du coup de chance toujours possible, il faut envisager plus que des dizaines de millions d'années, et qu'elles survivent. Est-ce probable ? Il faut vraiment vouloir le croire, même en imaginant qu'une foi l'intelligence acquise, une civilisation ne se détruit pas totalement et peut renaître plusieurs fois.
Consciente de ce problème, et de sa solitude éternelle, une civilisation avancée n'aurait d'autre choix, pour se survivre et évoluer, que de semer des graines un peu partout. (c'est la théorie Superman). Au bout d'un moment, il y aurait alors des stocks « civilisationnel » possiblement contemporains un peu partout, et même potentiellement compatibles. Bon, à ce stade, il ne me reste plus qu'à écrire un bouquin et/ou fonder une secte.
Pour en revenir à l'article, la possibilité que l'on soit, en ce moment, la seule civilisation technologique dans la galaxie pour des raisons simplement temporelles est assez plausible, tant il faut de conditions pour envisager des E.T. qui nous soient contemporains.
27 De Le webmestre - 24/09/2017, 10:33
@Philippe : pour le moment la recherche de la vie extraterrestre se cantonne aux sondes dans notre système solaire, à des robots sur Mars, et à de gros investissements en télescopes orbitaux pour détecter et étudier les exoplanètes.
C'est déjà pas mal pour un domaine de recherche scientifique sans grand espoir de succès objectif...
Sinon oui, je suis pessimiste aussi vues les distances en jeu. Si on détecte des ETs à l'autre bout de la galaxie l'impact ne sera que philosophique (avec déprime paranoïaque possible). À moins que par la même occasion on se connecte à l'Encyclopedia Galactica.